Originaire de Nouméa en Nouvelle-Calédonie, Daniel L. a 55 ans. Il s’agit d’un père divorcé de 4 enfants et également d’un grand père de 3 petits enfants. Il déclare en outre être titulaire d’un CAP cuisine et d’un CAP routier. Actuellement au chômage, Daniel a quitté la Nouvelle-Calédonie pour la France Métropolitaine dans l’objectif de devenir militaire à 19 ans. Cependant cette profession ne lui convenant pas, il réalise alors des petits boulots dans la restauration, les transports routiers ou encore comme aide soignant aux hôpitaux de Paris.
« Pour moi c’est le bonheur. D’autant plus que j’ai envie de rebondir. »
Comme il l’indique lui-même, il a surmonté des épreuves de vie difficiles dont un divorce et un « parcours en dents de scie » (enchaînement de petits boulots, précarité, mobilité régionale). Il s’est sédentarisé à Bordeaux depuis dix ans et est hébergé au CHRS des Capucins depuis un petit mois. En effet, une assistante sociale du CAIO lui a donné l’opportunité de s’adresser au CHRS et il sera pris en charge à partir du 10/08/2015 par une éducatrice. Celui-ci déclare que « j’ai été tout de suite bien accueilli, pris en charge. Je ne vais pas m’en plaindre, surtout après le parcours que j’ai eu. Quand on a connu la rue, on est content d’avoir un toit sur la tête, à manger. Pour cela, j’en suis reconnaissant. On a des locaux qui sont propres, une chambre seul… Pour moi c’est le bonheur. D’autant plus que j’ai envie de rebondir ». A son sens, le CHRS lui a permis de sortir de la rue notamment en l’aidant à améliorer ses problèmes de santé. Ainsi, quand on lui demande trois mots pour résumer le CHRS des capucins, il répond « correct, propre et sympathique ».
« Je retrouve un équilibre, une stabilité »
Sorti d’un hôpital psychiatrique, il s’est « retapé ». La continuité au sein du CHRS lui permet de, je cite, « retrouver un équilibre, une stabilité car on me demande de me stabiliser au maximum question santé. puis après d’effectuer des démarches, d’entreprendre de mon coté et de leur coté pour m’en sortir ». Il déclare qu’il ne manque de rien au CHRS et qu’il n’a pas peur de demander à la directrice des choses qui pourraient améliorer son quotidien et celui des autres pensionnaires de la structure comme un fer à repasser ou encore des jeux de sociétés.
« J’aimerais aussi retourner en Nouvelle-Calédonie quand je serai à la retraite »
Quand on lui demande de parler de son avenir, Daniel répond : « je souhaiterais reprendre une activité professionnelle dans un domaine que je connais bien : chauffeur poids lourds. Un logement me sera aussi nécessaire car j’ai besoin d’un ensemble, d’un tout pour me reconstruire. J’aimerais aussi retourner en Nouvelle-Calédonie quand je serai à la retraite ». Toute l’équipe du Diaconat de Bordeaux te souhaite de la réussite dans ce que tu entreprendras et éventuellement un joyeux retour en Nouvelle-Calédonie.