Après la pluie, vient l’arc-en-ciel !

Depuis l’ouverture du CAO ainsi que de notre CADA, nous accompagnons des personnes seules et des familles. Au sein de ces compositions familiales, nous avons la chance de partager le quotidien des enfants.

J’ai fait le choix de vous raconter mon expérience auprès des enfants que nous accompagnons.

Soulaf, petite fille de 8 ans, a fait partie des toutes premières familles que nous avons accompagnées au sein du CAO. Son sourire, sa joie de vivre, son peps au quotidien furent un réel bonheur en tant que travailleur social. Malgré les difficultés de langues, nous nous rendons compte que la communication entre 2 personnes ne parlant pas le même dialecte peut se faire.

Cette jolie petite fille n’a jamais baissé les bras ; après des semaines d’attente et d’angoisse pour sa famille, elle a su garder le sourire et remonter le moral des troupes quand il le fallait. Depuis, elle et ses parents ont eu la chance de pouvoir partir en CADA. Cela a été un sacrément bon moment de voir cette frimousse nous quitter en nous disant « merci ».

Le hasard a fait que, quelques mois après leur départ, nous l’avons recroisée. Quelle joie de revoir cette jeune fille tentant de parler français, de savoir qu’a présent elle allait rentrer à l’école et que sa maman avait mis au monde son petit frère. Du haut de ses 8 ans elle était fière de nous faire partager sa nouvelle vie et tout ça en français !

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Ali, petit bonhomme de 6 ans est arrivé chez nous depuis le 14 septembre. Dans sa famille c’est le seul à ne pas parler anglais et pourtant, dès que nous le voyons, il nous tend les bras, nous fait des sourires et communique tant bien que mal avec nous. Le voir jouer avec son ballon dans le jardin et nous proposer de jouer avec lui, reste un moment privilégié. Ou alors quand il nous demande de fermer les yeux pour nous mettre au creux de notre main un souvenir de lui et sa famille, tel que l’on peut le voir ci-dessous.

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Quand j’ai pris mes fonctions auprès de ses familles, j’avais cette réelle angoisse de ne pas pouvoir communiquer en raison de la barrière de la langue. Au final, je crois que cette expérience reste la plus enrichissante et la plus épanouissante. Voir cet amour, cette solidarité, ce partage de sourire au quotidien alors que ces enfants ont dû quitter leur terre d’origine, en laissant derrière eux d’autres frères et sœurs, est incroyable. Les enfants que nous accompagnons ne se plaignent jamais, ils sont la force de leurs parents, car nous le savons, le parcours migratoire laisse des séquelles et nous sommes pourtant bien loin de savoir ce qu’ils ont vraiment vécu dans le passé.

 

Ali, Soulaf, Paywant, Laeqshah, Moojeb, Miran, Lucas et tant d’autres auront marqué leur passage au sein de notre dispositif et de l’équipe CADA/CAO. Nous pensons régulièrement à eux et nous espérons que leur projet aboutira à une vie meilleure. Comme on dit « après la pluie vient l’arc en ciel » il semblerait que le leur se profile à l’horizon.

 

Lauriane C., Travailleuse Sociale Dispositif CAO/CADA.

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