Découvrez en image un extrait des cours de Français sur les planches proposés par François-Xavier Lagarde auprès des personnes accueillies au CADA (Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile) des Capucins à Bordeaux.
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Qui sommes-nous ?
Des migrants Afghans, Pakistanais, Soudanais…
résidents au CADA du Diaconat de Bordeaux (33) :
Peux-tu nous raconter comment tu es arrivé au CADA ? « Je suis parti de Syrie dans le but de rejoindre mes enfants en Allemagne. Les frontières fermées ont mis fin à mes projets. Nous avons alors été mis sur liste d’attente, puis tirés au sort et dirigés vers Bordeaux. Le CADA nous a alors accueillis à l’aéroport et logés dans un appartement ».(Traduction)
Pourquoi participes-tu aux ateliers de ‘français sur les planches’ ? « J’utilise mon téléphone portable avec le traducteur même pour trouver du sel au supermarché […] la barrière de la langue est une difficulté quotidienne ». (Traduction)
Pour les migrants, la barrière de la langue est un frein à l’intégration. Nous savons tous qu’apprendre une langue demande du temps et cela est encore plus difficile pour des personnes en parcours migratoire.
Après avoir obtenu le statut de réfugié, les migrants accèdent à des cours de français de l’OFII (l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) mais ceux-ci ne sont pas suffisants. Les migrants sont alors ensuite orientés vers des associations ou des ateliers menés par des bénévoles qui ne peuvent répondre à l’ensemble des demandes.
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Notre projet : les ateliers de Français Sur les Planches par François-Xavier Lagarde
L’enseignant
L’animation des ateliers est assurée par François-Xavier Lagarde. Ancien élève de l’école d’orthophonie de Liège, comédien et auteur de pièces de théâtre, François-Xavier Lagarde est professeur de FLE (Français Langue Étrangère) depuis 17 ans et enseigne au collège.
François-Xavier est un professeur qui ne se contente pas des règles établies et s’interroge sur d’autres voies d’apprentissage. Notamment en favorisant des outils ludiques, différents voire étonnants, propices à la mémorisation. Il écrit des scènes du quotidien, liées aux besoins des migrants dans le but de créer des automatismes de langage. Des phrases clefs qui permettent plus de spontanéité.
Les ateliers 2h/jour, 4j/semaine !
Suite à ces constats, des alternatives sont nées. François-Xavier Lagarde fait parti de ces personnes en quête d’alternatives pédagogiques. Il est convaincu qu’« il n’y a pas mieux que le théâtre comme méthode » pour les apprenants, notamment ceux qui vivent l’apprentissage du français comme une impasse. Cet enseignant propose une pratique de la langue à travers le théâtre, une pratique innovante peu utilisée dans les cours de FLE et qui comporte de nombreux avantages :
– Vaincre la peur en dépassant ses limites. La plupart des apprenants ont des notions lexicales et une connaissance des bases des règles syntaxiques mais ne les utilisent pas par crainte de mal s’exprimer.
– Mémoriser. La mémoire est sélective par conséquent, l’une des clefs pour apprendre est la répétition. Les participants répètent ainsi des saynètes de la vie quotidienne liées à leurs besoins.
– Développer l’ensemble des moyens de communication. En effet, le langage ne se réduit pas uniquement à la parole : les mains, les expressions du visage, les particularités culturelles, l’intonation… sont autant d’éléments qui participent à la communication et que le théâtre favorise grandement.
Objectif : acquérir de l’aisance dans le langage et s’ouvrir aux autres.
Aidez-nous à maintenir ces ateliers qui sont essentiels pour l’intégration des personnes migrantes.
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