L’assemblée générale 2019 s’est déroulée le 12 juin dernier au Hâ 32. De nombreux bénévoles, partenaires, salariés, bienfaiteurs, adhérents et amis de l’association se sont déplacés afin de partager avec nous ce bilan d’activité de l’année 2018 ainsi que les perspectives envisagées. Les témoignages et prises de parole ont rythmé cette AG qui s’est poursuivie autour d’un cocktail et d’une exposition rétrospective.
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Rapport moral du Président du conseil d’administration du Diaconat de Bordeaux pour l’année 2018
Chers adhérents, chers salariés, chers bénévoles et chers amis,
au nom du conseil d’administration, je vous souhaite la bienvenue dans cette assemblée générale 2019.
Permettez-moi tout d’abord de saluer la présence des représentants des services de L’État et des collectivités territoriales, des fédérations, fondations et associations amies, du conseil presbytéral ainsi que des sociétés partenaires. Votre présence à nos côtés à l’occasion de notre assemblée générale est l’expression du soutien que vous nous avez apporté tout au long de l’année 2018 dans notre mission d’aide aux personnes en grande difficulté. Sachez que l’ensemble des bénévoles et des salariés s’attachent au quotidien à mériter la confiance que vous accordez à l’association.
Comme vous allez pouvoir le constater tout au long de cette assemblée, l’activité déployée par le Diaconat de Bordeaux a encore progressé et l’équilibre économique a été maintenu.
Nous avons essayé de répondre au mieux aux nouvelles urgences sociales, de conserver un esprit partenarial, militant et innovant et de tirer les conséquences de notre développement.
1 – Répondre aux nouvelles urgences sociales liées aux mouvements migratoires
En 2018, le conseil d’administration s’est attaché dans ses décisions à donner les moyens aux services de répondre aux sollicitations de l’État, des collectivités locales et de la Fédération de l’Entraide protestante pour faire face aux situations d’urgence liées aux mouvements migratoires.
En effet, la situation internationale, en particulier au Proche Orient, a conduit à des déplacements de populations vers l’Europe qui sont venus s’ajouter aux migrations liées à la précarité économique, en particulier à celles en provenance de l’Afrique sub-saharienne.
En 2018, 123 000 personnes ont demandé l’asile en France soit + 20% par rapport à 2017.
Le Diaconat a répondu aux demandes de l’État en s’engageant dans l’ensemble du dispositif mis en place pour les demandeurs d’asile. Le conseil d’administration a d’ailleurs invité le 8 octobre 2018, Thierry Suquet, secrétaire général de la préfecture, pour nous parler de la politique suivie en matière d’accueil des migrants.
Fin 2018, le conseil d’administration a donné son accord pour ouvrir les premières places pour les mineurs étrangers isolés appelés « Mineurs non accompagnés » (MNA) à la demande du Conseil départemental de la Gironde.
Le Diaconat a également répondu aux sollicitations de la Fédération de l’Entraide protestante en matière de couloirs humanitaires et d’animation régionale des hébergeurs bénévoles.
2 – Conserver un esprit partenarial, militant et innovant
Comme je le rappelais lors de la dernière réunion générale du personnel, nous devons garder un esprit partenarial, un esprit militant et un esprit innovant.
L’année 2018 a été une année importante de partenariat avec le conseil d’administration de la Halte 33 qui a accepté le concours de notre Directeur général et des services du Diaconat pour élaborer un nouveau projet social et retrouver l’équilibre économique.
En matière de partenariat, je souhaite également citer le soutien apporté par la Fondation du Protestantisme qui, en nous attribuant une avance de trésorerie, nous a permis de faire les travaux de réhabilitation de la Maison Noutary à Bègles que nous avons inaugurée la semaine dernière.
Le Diaconat a participé activement à l’organisation de la Journée mondiale des réfugiés du 20 juin 2018 qui a regroupé au Marché des Douves à Bordeaux de nombreuses associations pleinement engagées dans l’accueil des migrants et permis à des demandeurs d’asile et réfugiés de se retrouver dans une ambiance de fête.
L’innovation en 2018 a eu pour nom « Villages mobiles », un concept porté par Philippe Rix avec ses équipes, qui permet compte tenu du prix du foncier et du temps nécessaire au réemploi des terrains disponibles, d’installer temporairement des hébergements constitués d’un ensemble de camions frigorifiques réaménagés en chambres, cuisine ou lieux de vie.
3 – Le développement des activités et ses conséquences
En 2018, le conseil d’administration a adopté une stratégie de développement de l’association.
Il y est écrit que notre développement doit rester raisonnable c’est-à-dire qu’il ne doit pas compromettre l’indépendance et la dimension humaine de l’association ou conduire à s’écarter de l’aide aux personnes en difficulté qui constitue le cœur de notre action.
Ce développement doit apporter un enrichissement de la réponse aux situations des personnes en difficulté qui soit à la mesure de l’énergie déployée et des investissements consentis.
Ce développement doit aller de pair avec une formation des salariés et des bénévoles des structures mais aussi des services administratifs et logistiques.
Le Diaconat de Bordeaux a développé ses activités, et par voie de conséquence, augmenté de façon constante son budget et le nombre de ses salariés. Cela a exigé de trouver de nouveaux logements et de nouveaux hébergements pour les personnes en difficulté mais aussi de nouveaux locaux pour ses services. Aujourd’hui, nous essayons de réduire le nombre de sites sur lesquels les différents pôles sont déployés et de les regrouper sur deux sites : le siège rue du Commandant Arnould et un ensemble opérationnel et logistique à Bordeaux dans le quartier de la Médoquine. Tout est fait pour que cette amélioration des conditions de travail puisse se faire en janvier 2020.
Nous avons également souhaité que le directeur général entame, en 2018, une négociation avec les instances représentatives du personnel sur l’organisation du temps de travail et sur la revalorisation des bas salaires. Les propositions qui en sont sorties ont été soumises à un référendum qui a clairement approuvé l’orientation choisie. Il s’agit à présent de rédiger un accord d’entreprise qui sera lui aussi soumis à référendum. Le travail remarquable accompli par nos salariés mérite d’être reconnu à son juste niveau.
En conclusion, je remercie tous ceux qui nous aident à accueillir et à accompagner les personnes en difficulté.
Permettez-moi de remercier chaleureusement nos adhérents, nos donateurs et nos bénévoles. Ils nous aident à garder le cap, à préserver notre indépendance associative et à mener des actions ciblées. Leur soutien nous est essentiel.
Les racines du Diaconat de Bordeaux sont fondamentalement protestantes, mais son œuvre s’accomplit au profit de toutes les personnes en difficulté sans aucune distinction. C’est là notre principale fierté.
Denis Vaultier,
Président du Conseil d’Administration