Claude F., résident au CHRS des Capucins

« L’ours se repose » !

C’est par cette accroche manuscrite sous un poster d’ours placardé sur la porte de sa chambre que  Claude F., âgé de 51 ans et originaire de Périgueux, me reçoit. Quand je lui demande la signification de cette inscription, il m’explique qu’il fait la sieste tous les après-midis et que personne ne doit le déranger. Avec sa mine sympathique, sa barbe et son chapeau de cow-boy, il se révèle être la « star » du CHRS des Capucins. En effet, il a donné pas moins de trois interviews dans différents journaux Bordelais et de Bordeaux Métropole. Sociable, aimable et discret, il se confie.

 

« A l’époque, on avait pas les masques et j’en ai avalé autant que les termites »

Claude F. déclare avoir obtenu un CAP de tourneur-fraiseur et avoir travailler plusieurs années dans le milieu du bâtiment. A la suite d’une séparation amoureuse difficile, il se déplace dans toute la France pendant une période de quinze ans. Puis, il revient sur Bordeaux en 2011. Depuis le 15 novembre 2014, il dit avoir été accueilli au CHRS des Capucins suite à l’orientation du SAMU social. Au CHRS des Capucins, il apprécie qu’on « s’occupe des papiers ». En effet, Claude F. est atteint de l’hépatite C qui dans sa vie quotidienne lui fait ressentir une fatigue constante. Il déclare que cette maladie s’est développée lorsqu’il travaillait dans le bâtiment et qu’il s’occupait notamment des charpentes. Pour protéger le bois des termites, il devait répandre un produit : « c’est un poison, à l’époque, on n’avait pas les masques et j’en ai avalé autant que les termites ».

 

« J’ai mal au dos mais j’aide bénévolement mon ancien patron quand même »

 Au regard de ses occupations, Claude F. nous confie se lever tout les matins vers 5 heures. Il va se promener jusqu’à Bègles pour « se vider l’esprit » dans des parcs publics (pour lire un livre ou observer la ville). Ensuite, il déclare revenir généralement vers le marché des Capucins :« J’ai mal au dos (lumbago), mais j’aide bénévolement mon ancien patron quand même ».

Claude F. sera bientôt pris en charge par le Service Logement du Diaconat de Bordeaux. Quand on évoque le sujet de son avenir, il nous répond : « je veux juste avoir une petite maison sur Bègles, tranquille et au calme ». Nous souhaitons une bonne continuation à l’ours Claude.

 

 

 

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